Que veut-on dire au juste par « risque réputationnel » en matière d’investissement socialement responsables (ISR)?
Le projet de loi 54 sur le bien-être animal est un bon exemple pour illustrer ce risque. L’application de la loi mettra en lumière les pratiques de diverses entreprises et pourrait ainsi entacher leur réputation d’entreprise responsable et, par conséquent, leur valeur. Le processus d’antisélection supplémentaire qui est utilisé pour les placements socialement responsables considère ce genre de risque avant qu’un titre puisse faire partie d’un portefeuille de gestion ISR. Il faut comprendre donc qu’il y a une valeur marchande directe, entre autres dans le domaine agro-alimentaire, au risque réputationnel.
Les entreprises déjà éthiques n’auront probablement rien à craindre. Les coûts impliqués pour une saine gestion éthique de leur organisation ont probablement déjà entamés les coûts et vont naturellement récolter des bénéfices comparé à leurs rivales. Ces entreprises responsables sont clairement plus stables et leur avenir, viable. Elles verront leurs ventes augmenter, comparativement aux entreprises qui compromettent les principes élémentaires « ESG » (Environnement – Sociocommunautaire – Gouvernance saine). Sans changements de leurs pratiques, les entreprises fautives devront apporter des ajustements forts coûteux, voire impossibles économiquement.
Il n’y a pas de profits à faire en tournant les coins ronds!
Projet nécessaire
Pierre Paradis soutient que le projet de loi 54 est nécessaire. En 2014, Québec a été sacrée pire province quant à la maltraitance des animaux par l’Animal Légal Defense Fund.
«Ça commençait à nous porter préjudice non seulement sur le plan de la perception que les autres sociétés ont du Québec, mais également dans nos échanges commerciaux. Le consommateur, de plus en plus, veut acheter un produit dont il connaît l’origine et dont, en plus, il sait qu’il a été bien élevé.»
Citation de l’article du Journal de Montréal, écrit par Geneviève Lavoie, dimanche le 13 sept, 2015, mise à jour lundi le 14 sept, 2015. Lien pour l’article complet: http://www.journaldemontreal.com/2015/09/13/labattage-rituel-mieux-encadre
Alors, la question qui tue, Est-ce que les placements socialement responsables sont payants? Je pourrais vous sortir des statistiques et des recherches afin de vous assurer que oui, mais je vous propose de réfléchir ici avec cet exemple.
Si vous deviez faire un choix éclairé d’investir une somme d’argent dans une entreprise responsable ou une autre qui tournera les coins ronds pour se sauver de quelques dépenses, laquelle sera pour vous une valeur sûre?
C’est là la différence entre un placement traditionnel et un placement responsable. C’est juste une façon intelligente, évoluée et payante de voir les affaires!