La meilleure résolution à prendre en 2019 : prendre l’argent par les cornes !

Ça fait maintenant 20 ans que j’exerce le métier de conseillère financière. Mon triste constat : une bonne partie de la population Québécoise entretient une relation malsaine, voire toxique avec l’argent. Plusieurs sont envieux et, au lieu de célébrer le succès de ceux qui s’enrichissent, ils émettent des commentaires du genre : « c’est bien beau la réussite, mais à quel prix? », ou « Ils/elle n’a plus le temps de vivre à force de vouloir faire de l’argent ». Mais le grand classique demeurera toujours : « L’argent ne fait pas le bonheur! »

Cepandant, ce qui fait le plus mal à notre société, c’est d’abord notre certitude d’être né pour un p’tit pain qui est encore malheureusement d’actualité. C’est ensuite notre propension à vivre au-dessus de nos moyens, sans nous soucier des conséquences à long terme. Les Québécois n’en sont pas à une contradiction près.

En effet, le niveau d’endettement dans la Belle province fait fréquemment les manchettes. On entend des histoires angoissantes de familles qui ne peuvent joindre les deux bouts s’il manque ne serait-ce qu’une seule paie, ou à quel point cela serait catastrophique pour elles si le taux hypothécaire montait de seulement 1%. On le sait tous que notre santé financière n’est pas à son meilleur mais, parole de conseillère expérimentée, on préfère ignorer cette vérité, procrastiner la prise de décision qui s’impose et s’imaginer que la situation va se redresser comme par magie. Pourtant, c’est une fatalité : si l’on est incapable de rembourser notre carte ou notre marge de crédit, cela veut aussi dire que l’on ne peut plus se permettre de s’abonner au centre sportif, de pratiquer ses loisirs, de prévoir des sous pour les études des enfants ni d’épargner pour notre retraite. Il n’y a donc pas 36 solutions : il faut modifier son comportement et sa relation avec l’argent.

Les choses ne s’arrangeront jamais toutes seules. On doit prendre le taureau par les cornes. Cela dit, ce qui ralentit souvent les élans pour se prendre en main, c’est la difficulté que l’on éprouve à parler des problèmes d’argent. On semble avoir plus de pudeur à discuter de nos finances que notre vie sexuelle! Bien sûr, les tracas financiers, comme les tracas au lit, sont source de stress et de querelles. Mais il faut savoir que la peur de discuter avec sa tendre moitié est l’une des principales sources de conflits qui peuvent mener à la rupture et à l’éclatement familial. Ce n’est pas normal. On doit travailler ensemble et en parler ouvertement.

Pour réduire l’anxiété quand vient le temps d’aborder l’épineux sujet de l’argent, le meilleur moyen est, sans équivoque, de dresser un plan d’attaque en commençant par les priorités et les urgences. Fini le « pelletage par en avant ». Ensuite, c’est, bien beau d’avoir un plan, mais encore faut-il s’appliquer à le mettre en marche et à le suivre, jusqu’à en faire un mode de vie. C’est comme le jour où l’on décide de prendre sa santé en main en s’inscrivant au centre sportif : il faut ensuite s’y rendre régulièrement !

Si l’idée d’élaborer un plan vous semble être une montagne, sachez que les consultants professionnels comme moi, sont formés pour vous accompagner dans vos difficultés. Nous en voyons de toutes les couleurs et nous ne sommes certainement pas là pour juger, mais bien pour vous aider. Pour ma part, je le fais avec grand plaisir car je trouve cela très gratifiant, cette confiance que mes clients m’accordent.

Un-e coach financièr-e personnel-le élaborera avec vous un plan réaliste et vous aidera à rester sur les rails. En fait, peu importe le domaine, le coaching a fait ses preuves : même les plus grands athlètes ont des coachs personnels qui les aident à améliorer leurs performances et à se dépasser!

Si vous vous reconnaissez dans cet article, je vous rassure : pour presque tout le monde, il y a place à amélioration dans la gestion des finances. On a tous ce que j’appelle, des fuites financières. Quelle belle expression pour parler de gaspillage! Mais ce qu’il y a de génial avec la planification, c’est qu’elle vous permet justement de faire la revue complète des entrées et des sorties d’argent et de faire jaillir des stratégies qui visent à vous enrichir. Et, bien franchement, vous n’avez pas à avoir honte de vouloir plus d’argent. Malgré tous les discours de modestie des bien-pensants et malgré les réserves que notre société a à l’égard de la richesse, je ne connais pas grand monde qui ne rêve pas d’avoir un compte de banque bien garni, pas même le plus gauchistes adeptes de simplicité volontaire. En vérité, je vous le dis : même l’Église qui a toujours proclamé « heureux les pauvres » veut plus d’argent ! Les OBNL, qui sont légalement tenues de distribuer leurs bénéfices à leur cause ont besoin de sommes colossales pour faire le bien autour d’elles !

L’argent ne fait qu’amplifier notre vraie nature. On ne devient pas tout à coup diabolique si on apprend à l’apprivoiser, à l’accueillir, à le respecter et à simplement mieux le gérer. Ce n’est pas malsain d’avoir des idées de grandeurs et des projets ambitieux, ni d’avoir un plan pour les réaliser!

Alors pourquoi attendre? Prenez aujourd’hui la décision de mettre de l’ordre dans tout ça. Parlez-moi de votre situation actuelle qui, je sais, est très personnelle. Confiez-moi quels sont vos soucis, vos rêves, vos projets, vos buts, et nous trouvons ensemble un chemin réaliste pour les atteindre.

Faites que l’argent ne soit plus un gros mot méchant ni une source de stress. Faites la paix avec le fric. Comme tout le monde, vous avez le droit de réussir, vous avez le droit d’en avoir plus. Il s’agit de commencer par le commencement : accepter d’en parler et décider d’agir. Le reste va suivre…